Exceptionnelle chevalière néo-gothique du 19e siècle en or et jaspe sanguin.

Exceptionnelle chevalière néo-gothique en or de deux tons et platine. L’ensemble du décor de la bague évoque les croisades et la chevalerie. Sur les épaules de l’anneau figure, sur fond de lauriers, un écu portant la croix des Templiers, surmonté d’un armet (heaume d'armure) à grilles et reposant sur une hache d’arme et une épée croisées. Le bas de l’anneau, inscrusté de platine, est également en forme d’armure à lamelles articulées. Sur les côtés du chaton figurent des croix de Malte, pouvant laisser penser que le propriétaire était un chevalier de Malte, puisqu’il en existait encore à cette époque (de même que de nos jours). Le chaton est serti d’une table en jaspe sanguin, destinée à recevoir une gravure. L’arrière du chaton renferme un compartiment secret où l’on pouvait insérer des cheveux ou d’autres reliques…

Cette bague évoque à la perfection le goût immodéré pour le Moyen-âge qui enflammait les Romantiques du temps de Mérimée et de. Ce goût est surtout connu en architecture (Viollet-le-Duc), en peinture (cf. l’art dit « pompier » et le mouvement pré-raphaëliteen Angleterre) et en littérature (Walter Scott, Chateaubriand, Victor Hugo). Mais ce goût est également présent dans la bijouterie, ainsi qu’en témoignent les œuvres du célèbre joaillier François-Désiré Froment-Meurice, de ses contemporains Rudolphi, Wagner et Jules Wièse, puis d’Alexis Falize et de Louis Wièse.

Dans un état parfait, cette chevalière est le plus bel exemple que je connaisse.

Travail français du 3e quart du 19e siècle, dans le goût néo-gothique.

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