Pommeau en or et cristaux d’Essex. Fin du 19e siècle.

Pommeau de canne ou d’ombrelle constitué d’une partie haute de forme ovoïde, formé de deux cristaux « d’Essex » en cristal de roche accolés et retenus par une garniture en or, reposant sur une base cylindrique en or ciselé, de trois tons, à motif de guirlandes retenues par de petits cabochons de rubis.
Les cristaux « d’Essex » sont remarquables, tant par leur dimension que par la qualité de leur exécution, gravure en intaille par l’arrière (« reverse intaglio ») et peinture. L’un représente une rose au naturel et l’autre un œillet rouge.
Travail anglais pour la gravure des cristaux et probablement français pour la garniture dont la qualité n’est pas sans évoquer celle de la maison Cartier. Fin du 19e siècle.

Cette technique est typiquement anglaise, à la mode entre 1860 et 1900. Les sujets représentés vont du cheval, au chien, en passant par le poisson rouge. A l’Exposition de Londres de 1862, le joaillier Lambert and Co (10 Coventry Street, London) en exposa quelques pièces. Le nom de cristaux d’Essex qui leur est donné provient de celui de William Essex, un émailleur qui réalisa la peinture d’une grande quantité de ces cristaux. D’autres noms de joailliers leurs sont associés, tels ceux de Thomas Bean, élève de Cook, et de son fils Edmund, spécialisés en sujets sportifs (steeple-chase…) ; ou ceux d’Ernest William Pradier et son fils Ernest Marius, spécialisés, quant à eux, dans les animaux domestiques. Voir les exemples du British Museum : H. Tait, The art of the jeweller, Catalogue of the Hull Grundy gift to the British Museum, 1984. ref. 818-821.

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